
La supervision des équipes sociales
« Porter est essentiel, mais porter suppose que l’on s’appuie, que l’on ne soit pas soi-même perdu dans le vide, faute de quoi ce serait la chute, (…) Personne ne saurait soutenir personne s’il n’est pas lui-même soutenu. Pour qu’un holding existe, il faut que se tienne un holding du holding. Pour que je puisse porter, il faut que l’on me porte. »
Claude Allione.
C’est toute la symbolique de la nécessité d’institutionnaliser des temps de parole afin de permettre aux travailleurs sociaux, aux personnels de soins, aux accompagnants de ne pas se tenir sur celui qu’il est censé porter.
Se confronter à l’autre ne laisse pas indifférent, on y est travaillé par ce qu’on y vit. Dans ces rencontres, les travailleurs sociaux y jouent quelque chose de leur vécu, de leur propre histoire, de leurs affects...
D’où la nécessité d’un lieu, d’un espace de paroles spécifique (nommé supervision), car les rencontres de plein fouet avec la souffrance, la violence, l’étrangeté, la folie… minent et entravent assez rapidement la pensée. Il s’agit d’entretenir cet appareil psychique pour rester suffisamment disponible afin d’être accessible à la rencontre qui permet de voir les leviers, les compétences, la nouveauté qui permettra au travail éducatif de s’accomplir. Cette rencontre opère sous transfert, ce qui affecte le travailleur social dans son être, à la fois physique et psychique.
Objectif :
Un temps de supervision a pour objet le développement des capacités de chacun, à comprendre, à réguler et à traiter les situations professionnelles. L’objectif étant d’aider chacun aux prises avec des situations professionnelles complexes ou douloureuses à y chercher et y trouver du sens.
Cet espace-temps de paroles permet :
- Un déplacement, qui vise un mouvement, des fluidités, des voies de communication, afin de se déplacer de la place où l’on est assigné et d’opérer dans sa fonction sans s’y engloutir ni s’y réduire.
- De susciter la parole de chacun et de la prendre en compte dans une élaboration de ce que chacun fait de sa pratique.
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- D’apporter un éclairage prenant en compte le travailleur social, aux prises avec une situation singulière afin de mieux comprendre ce qui se vit pour lui face à cette situation mais également face aux membres de l’équipe et aux enjeux institutionnels.
​Méthode
Cet espace/temps nécessite un cadre spécifique ; animé par une personne faisant tiers, garante de la confidentialité, du non jugement, du respect de chacun et en capacité de porter le groupe étant lui-même porter par ailleurs.
Ces temps de paroles sont soumis à la confidentialité et au respect de l’autre (c’est-à-dire à l’acceptation que chacun puisse avancer à son rythme).
Il va de soi que l’intervenant a le devoir de garantir le cadre dans lequel cette parole peut prendre place.
Je suis à votre écoute pour construire un projet d’intervention, en fonction de vos besoins et définir ensemble les objectifs et le budget. N’hésitez pas à me contacter